COPACABANA : petite ville surprenante.
Nous commencons cette découverte à Copacabana, au bord du lac Titicaca. Ici est vénérée notre dame de Copacabana, nous tombons à pic pour observer toutes ces cérémonies: entre le baptême des voitures et les vœux exaucés pour la Virgen et la Pachamama tout en haut du Calvario. Nous avons logé à l’hotel Sophia qui est une bonne adresse.
LA PAZ : la presque capitale.
Nous poursuivons en direction de la Paz, où nous passerons une dizaine de jours. Ils nous a fallu 2/3 jours d’acclimatation aux 3500m d’altitude et nous avons séjourné dans le barrio historique à l’hostel Pacha. Le conseil principal est de ne pas sous-estimer les bienfaits de la coca à macher (constituant un cardiotonique intéressant pour palier le manque d’O2). C’est une ville aux points de vue stupéfiants, avec ses téléphériques en guise de transports en commun, mouvementée et bruyante avec sa circulation infernale. Nous avons suivi un walking tour (red cap) apprenant les coutumes boliviennes et la situation politique du pays… On croise les Chulletas au mercado qui travaillent du matin au soir et qui semblent vivre des journées au perpetuel recommencement. Nous avons aussi eu la chance de rencontrer Jeni et Pablo dans leur boutique d’artisanat Mamawaco en face de l’UMSA. L’un travaille l’argent, l’autre le tissu et d’autres matériaux… et le résultat des bijoux est superbe! Mon Charlie m’a offert une magnifique bague en Quinoa.
HUAYNA POTOSI : L’éprouvante ascension d’un 6000 msnm.
Puis nous nous sommes préparé pour l’ascension du Huayna Potosi. Le 1er jour nous essayons nos vêtements chauds à l’agence (all transport tours) et nous partons pour le premier camps de base situé à 4700m. La nuit n’est pas si paisible car le systeme cardio-respiratoire cherche déjà son oxygène. Le 2e jour nous montons au second camps de base situé à 5200m et là autant dire que ce fut une nuit difficile entre la tête qui resonne comme un tambour et le cerveau qui turbine. Le réveil sonne à 1h du matin, crampons aux pieds nous gravissons les 800m de dénivelés de glace sous la lumiere de la lune. Il fait froid c’est pourquoi les pauses doivent être très courtes pourtant nous avons envie de nous allonger devant l’épuisement que procure le manque d’oxygène. Il faut garder un rythme régulier. Enfin nous arrivons là-haut à 6088msnm et ironiquement le paysage est beau mais pas à la hauteur de l’effort accompli. Ce fut un dépassement de soi tellement éprouvant qui nous laisse une trace indéniable de fièrté. Cette ascension restera une expérience très intense et inoubliable.
TOROTORO : sur les traces des dinausores.
Le besoin de chaleur se fait alors sentir et nous nous attelons pour Cochabamba. De là après 6h de route en pierres nous arrivons à Torotoro, petit village tranquille dans un paysage surprenant. Nous nous rendons à la maison des guides tôt le matin pour former un groupe. Nous choisissons le tour Vergel oú nous pouvons observer des empreintes (huellas) de dinosaures datant de 62 millions d’années et nous profiterons de la journée dans le canyon. Avant de partir nous rencontrons Maria-José dans sa repostería et nous restons finalement cinq jours de plus pour aider la famille à tenir le restaurant d’un ami El Cretacico dans son décor genial avec les masques du carnaval d’Oruro. La rencontre de cette famille restera gravée dans nos mémoires.
CHUCHINI : faune et flore d’Amzonie, Beni.
La prochaine destination est Santa Cruz. L’atmosphère est différente que dans les Andes, la chaleur tropicale est au rendez-vous. Nous partons à Trinidad, après un long voyage en bus, nous sommes contents de se rafraichir et se reposer dans l’hotel Evita. Au terminal méfiez vous des dernières places disponibles, il y a surement ‘anguille sous roche’ et si possible regardez l’état du bus. Notre objectif étant de se diriger à Chuchini pour un volontariat d’une semaine. Nous sommes tout de suite bien accueilli. Nous avons l’habitude des volontariats et se sentir bienvenus dès le début est important. Nous rencontrons et sympathisons alors avec le couple, los dos chicos et Arjen le stagiaire venu des Pays-Bas. Don Efrem a grandi en ce lieu, on le sent dans son élément naturel quand on part en ballade avec lui. Miriam est née en Suisse et est tombée amoureuse de la nature ici et pas seulement… On peut ressentir qu’elle est bien ici notamment grȃce à son sourire et son accueil. C’est ici, à Chuchini qu’ils ont choisi de fonder leur famille et qu’il fait bon vivre dans ce paradis de la Nature. Les deux ont su perpétuer l’activité d’une manière harmonieuse et soucieuse de l’environnement. L’Eco Lodge fonctionne avec quatre employés la semaine et six le weekend (le Trinitario sont nombreux à venir profiter du lieu).
Nous sommes heureux de partager cette semaine avec eux et de contribuer à ce beau projet grȃce au volontariat. Le 1er jour nous avons ratissé les grosses feuilles mortes ; il y a toujours quelque chose à faire dans le parc. Cette nuit là nous embarquions avec Efrem pour observer les aligators dans la laguna. Le 2e jour nous avons cuisiné des hamburguesas vegetarianos et partagé le repas comme d’habitude tous ensemble. Le 3e jour nous avons eu la chance de faire du tourisme avec Efrem alias Ibis. En cette belle journée nous avons observé des oiseaux magnifiques et des dauphins roses. Nous avons remonté le rio Ibaré puis Mamoré, nous sommes en début septembre, il y a au minimum trois mètres d’eau en moins qu’à la saison des pluies. D’ailleurs en cette saison les touristes peuvent être acceuillis en barque, la route étant souvent submergée. Après un plongeon dans la boue puis dans l’eau nous sommes rentrés avant la nuit. Le 4e jour nous avons utilisé les algues de la laguna comme fertilizant autour des arbres fruitiers.
Les matins vers 6h30 le chant de tous les oiseaux est incroyable avec le soleil levant. Ici, on vient pour observer les animaux dans leur milieu naturel, alors a vos jumelles ! sans oublier manches longues, pantalons et anti moustiques 😉
On recommande la Bolivie par la diversite remarquable de ses paysages, le depaysement culturel, le plaisir de parler espagnol “no mas”.
Solène y Charlie de France